
Journal d'un catholique libertaire
Qui a pris ses distances vis à vis de l'Eglise, de sa hiérarchie et de son pouvoir

Vendredi 3 janvier 2025
verset du jour
Notre Seigneur Jésus disait à ses disciples : « Je suis la Lumière du monde. Celui qui vient à ma suite, ne marchera pas dans les ténèbres ; il aura la lumière qui conduit à la vie. » Jean 8,12
La Parole de Dieu au cœur de ma vie
Dans ce verset, notre Seigneur Jésus se présente comme la Lumière du monde, une lumière qui éclaire les ténèbres et trace le chemin vers la vie. Ce verset résonne profondément pour moi, catholique libertaire, en quête d’une foi libérée des carcans institutionnels. Cette promesse de lumière, qui transcende l’obscurité, me rappelle que l’expérience spirituelle est avant tout personnelle, intime, et ne saurait être totalement encapsulée par une structure ecclésiale.
Quand notre Seigneur Jésus affirme que celui qui le suit "aura la lumière qui conduit à la vie", je perçois une invitation à une fidélité intérieure, bien au-delà des normes imposées ou des dogmes trop rigides. Cette lumière, pour moi, n'est pas conditionnée par une appartenance à une communauté visible, mais par une relation directe avec le Seigneur Jésus, sans intermédiaire ni bureaucratie spirituelle.
Mon éloignement de l'Église n’est pas un rejet de cette lumière, mais une tentative de l’embrasser dans sa pleine vérité. Comme beaucoup d'autres, j'ai été blessé par des injustices et des abus au sein de l'institution. Ces ténèbres humaines, bien que pesantes, ne sauraient éteindre la lumière que Christ promet. En fait, elles m’ont poussé à la chercher ailleurs, dans une relation vivante et authentique avec Lui et auprès des autres, libérée de toute contrainte qui m’empêche d’avancer.
Pour un catholique libertaire, ce verset est une déclaration de liberté. Suivre le Seigneur Jésus ne signifie pas obéir aveuglément à des règles façonnées par des hommes faillibles, mais marcher dans une lumière qui éclaire les profondeurs de la conscience, éclate les illusions, et révèle la vérité, même dans nos luttes les plus solitaires.
Je choisis de croire que cette lumière est accessible à tous, même à ceux qui, comme moi, se tiennent à distance de l’Eglise, mais qui cherchent ardemment à la refléter dans leurs actes, leurs engagements, et leur quête de justice. Notre Seigneur Jésus ne dit pas : "Celui qui adhère parfaitement à l'institution marchera dans la lumière", mais "Celui qui vient à ma suite". Cette distinction est cruciale. Elle ouvre la porte à une spiritualité qui transcende les murs des églises, une lumière que personne ne peut confisquer ou contrôler.
En contemplant ce verset, je trouve une paix nouvelle : celle de savoir que ma foi, même en marge de l’Eglise, reste éclairée par cette lumière divine, inextinguible et universelle.
Didier Antoine