Ce passage de Jean exprime une relation intime et personnelle entre l’homme et Dieu, bien éloignée de toute institution religieuse ou de tout dogmatisme ecclésiastique. « Nous ferons demeure auprès de lui. » Cela implique une habitation intime, intérieure, discrète, loin des temples ou des structures externes. Notre Seigneur Jésus suggère une proximité spirituelle directe, sans intermédiaire, sans l’intercession d’un saint, accessible par l'amour authentique et la fidélité intérieure à une parole reçue non comme une obligation extérieure, mais comme une invitation intérieure à un dialogue avec Dieu.

Ce passage rappelle que l'authenticité de l'amour pour notre Seigneur Jésus et, par extension, pour Dieu ne réside pas dans l'adhésion aveugle à une structure humaine, mais dans une écoute profonde, libre, et intérieure. La distinction claire entre « ma parole » et « la parole du Père » marque également une prise de distance subtile mais nette vis-à-vis des discours religieux parfois abusivement assimilés à la parole divine.
L’Evangile nous présente le Paraclet, l'Esprit Saint, comme l'enseignant intérieur et personnel, chargé de rappeler les paroles mêmes de notre Seigneur Jésus, libératrices et personnelles. Ici, le grec « Παράκλητος » (paraklitos) celui qui est appelé à côté de soi (pour aider), encourager, consoler, il est employé pour signifier en autre : Avocat, consolateur intime, intercesseur ) cela souligne l'accompagnement individuel et intime, loin de tout cadre hiérarchique.

La paix dont parle le Seigneur Jésus est nettement distinguée de celle du monde, qui souvent s'obtient par le compromis ou la soumission. Notre Seigneur Jésus propose une paix fondée sur la liberté intérieure, sur l'absence de crainte, sur un cœur libéré du trouble et de l'angoisse. Cette paix ne peut être imposée par aucune autorité religieuse, mais seulement accueillie dans la liberté.

Dans ce passage, notre Seigneur Jésus évoque un départ nécessaire, une absence qui est paradoxalement bénéfique car elle ouvre à une maturité spirituelle autonome. Le fait que « le Père est plus grand que moi » suggère une humilité profonde qui questionne toute prétention institutionnelle à détenir intégralement Dieu ou à parler en son nom de manière absolue.

Ce passage nous invite également à croire non pas à travers des certitudes institutionnelles mais à partir d'une expérience vécue, intime et authentique, qui se vérifie personnellement à travers le temps et les événements… chaque jour dans notre quotidien.

À vous tous qui, comme moi, avez pris vos distances avec l’Église institutionnelle, entendez en ce passage un appel à vivre librement votre relation personnelle et directe avec Dieu. Ne laissez aucune structure ou institution religieuse vous ôter cette paix intérieure authentique offerte par notre Seigneur Jésus lui-même. Votre cheminement personnel, votre écoute intérieure et votre quête de vérité sont dignes et valables devant Dieu. C’est dans cette liberté profonde, loin des dogmes et des contraintes humaines, que vous découvrirez une foi vivante, intime, authentique, pleinement accordée à l'esprit originel du Christ. Soyez audacieux et confiants dans cette voie intérieure, car votre expérience personnelle est elle-même une preuve vivante de la présence divine. Ainsi, loin des structures religieuses étouffantes, vous porterez témoignage d'une spiritualité ouverte et généreuse, pleinement enracinée dans la liberté du Seigneur Jésus.

Que Dieu nous garde !