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Euthanasie : la boîte de pandore est ouverte

4 septembre 2023

Les auteurs de l’article publié dans le journal La Croix sous le titre « Euthanasie pour des troubles psychiatriques : « Quand les portes seront ouvertes, il sera trop tard » nous invite d’emblée à nous interroger sur le silence jusqu’ici des psychanalystes dans le débat sur les questions de fin de vie.
J’ai été très sensible à cette tribune, cela me touche personnellement… cela me ramène à ma période de ma dépression chronique qui a duré près de trois ans où des pensées suicidaires sont venues troubler mon esprit.

Comme le dit l’article, c’est que les débats sur la légalisation de l’aide à mourir, ce qui est faux, car on n’aide pas à mourir on fait mourir… personne ne tient la seringue de celui qui veut en finir. Les débats ont exclu tout ce qui se tourne autour des troubles psychiatriques… Tout le monde peut le comprendre et c’est tant mieux.

Toute les légalisations telles quelles soit, ouvre systématiquement la fameuse boîte de pandore qui désigne toutes les problématiques que l’on n’avait pas prévues… et qui va falloir les gérer dans les temps à venir, face à un militantisme aux aguets. Je dis cela avec calme… du moins j’essaye avec l’aide de Dieu et dans la bienveillance.

A lire lentement cet article, j’éprouve une forte inquiétude qui vient une fois de plus de nos voisins belges. Ce que j’ai lu est effrayant.

Une jeune femme de 23 ans, traumatisée par les attentats survenus en Belgique, à l’aéroport… souffre de troubles psychiatriques… répondait aux critères d’une maladie psychique incurable… il faudra que l’on m’explique exactement ce que cela veut dire… on lui a donné la mort selon son désir. Ça fige le sang… j’ai eu subitement la chair de poule.

Mais où va-t-on ? On devient complètement dingue… C’est-à-dire que bientôt si on ne fait pas gaffe, une pensée suicidaire pourra être entretenue par un procédé, un mécanisme allant jusqu’à son objectif final : la mort assistée. Mot de passe : « incurable ».

On admettra et prouvera que les soins coûtent chers à la société… que les thérapies sont des échecs… horreur en perceptive… l’entourage sera exclu. Sauf si un seul ose dire : « C’est finalement bien pour lui. »
Si j’ai bien compris, tout traumatisme psy sera pris en compte pour le droit au suicide.
Trois situations me viennent à l’esprit : un couple de personnes âgées… la femme décède, l’homme ne s’en remet pas…un classique. Il se laisse aller, il veut la rejoindre… des situations que l’on connaît… le vieil homme ne dort plus… il est inconsolable… son cas émouvra le monde… pourquoi le laisser dans cet enfer psy… et hop ! par ici l’euthanasie.

Deuxième situation toujours d’un couple âgé, mais cette fois-ci c’est l’homme qui va mourir d’une maladie incurable… La femme demandera en amont de mourir tout de suite après… et pourquoi pas le même jour… autant être dans l’horreur, continuons... un truc programmé en sorte. Le côté psy ne sera plus important… on enrobera ça dans la beauté d’un geste d’amour… larmes assurées pour les plus sensibles.

Troisième situation plus générale. Un homme ou une femme, victime d’un mal-être, se demandera ce qu’il fait sur terre… qu’il ne devrait pas y être, il demandera à en finir sous prétexte qu’il n’a pas demandé de naître… que c’était le choix de ses parents, pas le sien… que ses parents sont un fardeau (le camp aura changé)… il ajoutera en option si besoin… facultative… qu’il n’a jamais été aimé. Il pourra même dire s’il trouve des adeptes, que ses parents ont comploté avec la société pour le faire naître et le faire souffrir… et hop, par ici la piqûre.

Vous trouvez cela absurde ? Moi aussi… En êtes-vous sûr ?
En tous les cas, un jour ou l’autre la boîte de pandore sera incontrôlable.

Au fil de mon temps compté

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