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Handicap actualités

Handicap : Vingt ans de retard, vingt ans de trop

19 février 2025

capture d'écran

Malgré deux décennies depuis la loi Handicap de 2005, l'inclusion professionnelle des personnes en situation de handicap reste un défi majeur, comme en témoigne le parcours de Lucie Faurichon.

Vingt ans. Une génération. C'est le temps qui s'est écoulé depuis la promulgation de la loi Handicap du 11 février 2005. Vingt ans de promesses, d'espoir et d'attentes pour des millions de Français en situation de handicap. Et pourtant, à entendre les témoignages comme celui de Lucie Faurichon, cette jeune femme de Buxerolles, l'impression d'un immense gâchis domine.


J’ai été profondément ému par le reportage de France Télévisions qui mettait en lumière son parcours semé d’embûches pour accéder à un emploi. Comme tant d’autres, elle se heurte à une réalité implacable : les beaux discours sur l’inclusion peinent à se concrétiser dans les faits. Les entreprises rechignent encore trop souvent à embaucher des personnes en situation de handicap. Les dispositifs censés faciliter leur insertion sont sous-financés, sous-évalués, ou tout simplement inadaptés.


Comment accepter qu’en 2025, après deux décennies de politiques publiques en faveur de l’accessibilité et de l’intégration, le taux de chômage des personnes handicapées demeure deux fois plus élevé que celui du reste de la population ? Comment ne pas s’indigner lorsque l’on voit que tant de bâtiments restent inaccessibles, que des milliers de jeunes peinent à accéder à des études adaptées, que l’autonomie promise demeure un mirage ?

Les associations de défense des droits des personnes handicapées ne cessent de le rappeler : il ne suffit pas de légiférer, encore faut-il agir. La loi de 2005 portait un souffle d’espoir, mais les moyens n’ont pas suivi. Des dérogations ont vidé certaines obligations de leur substance, et les contrôles sur le respect des quotas d’emploi restent trop timides.


Lucie Faurichon, à travers son combat quotidien, met en lumière une réalité que l’on ne peut plus ignorer. Il ne s’agit pas seulement de chiffres, de bilans ou de rapports administratifs. Il s’agit de vies, de destins brisés par l’inaction.


Il est temps que notre société, nos entreprises, nos institutions prennent enfin la mesure de leur responsabilité. Il ne suffit plus de parler d'inclusion : il faut qu'elle devienne une réalité. Pas dans vingt ans. Maintenant.

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