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A propos de JACQUES LOEW (3/4)

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Les impératifs d'être un missionnaire

À Ivry sur Seine, dans les proximités immédiates de Paris, quelques femmes, dont Madeleine Delbrêl, se font présence d’Evangile. Jacques Loew, durant l’hiver 1943 fait leur connaissance. Le groupe d’Ivry a tout pour se reconnaître dans ce qui se vit à Marseille, et réciproquement. Madeleine Delbrêl et Jacques Loew sont l’un et l’autre des éblouis de Dieu, mais qui vont à l’obscur d’un univers qui n’a plus grande idée de sa destinée éternelle. « Un péril majeur, écrit en ces années Madeleine Delbrêl, s’approche sans bruit, celui d’un monde où Dieu ne sera plus chassé, mais exclu. La création aura pris la place du Créateur. Jacques Loew aura souvent l’occasion de vérifier ces dires de Madeleine Delbrêl. Des pans entiers de l’humanité s’installent dans l’absence de Dieu et ne semblent guère en souffrir. Avec les années, l’anticléricalisme, l’athéisme professé font place à une indifférence que Jacques Loew ressentira pour ce qu’elle est : une blessure ! Ce n’est pas pour décourager celui qui fut responsable toute sa vie un missionnaire.

 

Les épreuves ne lui manquent pas certes ! Le 1er mars 1954, il se voit signifier par l’Eglise ordre de quitter le travail. Ce n’était pas pour l’étonner, car il avait vu monter les orages. Son sens de l’Eglise ne souffre pas discussion bien qui lui en coûte, comme à d’autres, d’avoir abandonné sur leurs quais des travailleurs dont il avait partagé les travaux et les peines sans oublier leurs espérances, douze années durant. Il obéit, mais il rappelle à l’Eglise les impératifs missionnaires. La lettre qu’il adresse à son supérieur général est un document.

 

Tout n’est pas emporté dans la tourmente. À la Cabucelle, à Marseille, une paroisse missionnaire est en place ; elle sera creuset d’initiatives, comme d’ailleurs Port-de-Bouc ou Saint-Louis. L’obéissance ne signifie pas passivité. Elle est même source. On le vérifie avec Jacques Loew et ses Frères de la Mission ouvrière saints Pierre et Paul, exemples s’il en est des fidélités créatrices, des constances de Dieu. La MOPP, comme on a fini par l’appeler, n’est pas sans faire penser à cette graine de moutarde qui est la plus petite de toutes les graines, mais n'en produit pas moins un bel arbre où viennent se poser les oiseaux du ciel (cf. Mt 13, 31-32). Pour ce qui la concerne, la MOPP pousse ses branches dans toutes les parties du monde, au Brésil comme au Québec, à Berlin comme à Tokyo sans oublier les quartiers de nos proches banlieues.

Au fil de mon temps compté

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