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Vendredi 14 mars 2025

9ème jour de Carême

Vendredi 14 mars 2025

De l'Evangile de Marc, chapitre 12, verset 30

« Tu aimeras le Seigneur ton Dieu de tout ton cœur, de toute ton âme, de toute ta pensée et de toute ta force ».

MESSAGE

Le Carême est un temps privilégié pour redécouvrir ce commandement qui résume toute la Loi et les prophètes. Mais comment aimer Dieu de tout notre cœur dans un monde où tant de choses captent notre attention, dispersent nos désirs et fatiguent notre foi ?

Aimer de tout son cœur, c’est d’abord refuser la tiédeur. Un amour partagé entre Dieu et d’autres attachements finit par s’éteindre. C’est incontestable. C’est ce que nous rappelle l’exemple du jeune homme riche en Marc 10,17-22 : son cœur, retenu par ses biens, ne peut s’abandonner pleinement à Dieu. Durant ce Carême, nous sommes invités à examiner notre cœur : qu’est-ce qui l’alourdit ? Quelles fausses sécurités nous empêchent de nous donner totalement à Dieu ?

L’amour de Dieu n’est pas seulement un élan du sentiment. Il est un choix renouvelé chaque jour, une conversion constante. Le prophète Ézéchiel nous fait cette promesse Oracle du Seigneur Dieu : « Je vous donnerai un cœur nouveau, je mettrai en vous un esprit nouveau » (Ezéchiel, chapitre 36, verset 26). Aimer Dieu de tout son cœur, c’est lui permettre de l’affiner, même au prix de renoncements douloureux. Le Carême nous donne l’occasion d’ouvrir nos cœurs à cette œuvre de purification à travers la prière, le jeûne et l’aumône.

Nous n’aimons pas Dieu en premier. C’est Lui qui nous a aimés le premier nous dit la première lettre de Jean au chapitre 4, verset 19. Notre amour n’est qu’une réponse. Plus nous contemplons l’amour de Dieu pour nous … un amour gratuit, fidèle, patient, plus notre propre amour grandit. La méditation de la Passion du Seigneur Jésus est un chemin pour nous laisser toucher par cet amour qui a tout donné.

Vous qui avez pris comme moi vos distances vis-à-vis de l’Eglise institutionnelle, peut-être avez-vous connu des blessures, des incompréhensions, des doutes. Peut-être que la foi qui animait autrefois votre cœur s’est estompée sous le poids du temps ou des épreuves. Pourtant, Dieu n’a jamais cessé de vous aimer, et il attend patiemment votre retour auprès de lui, même si vous êtes en dehors d’une institution. Ce commandement d’aimer Dieu de tout son cœur n’est pas une contrainte, bien au contraire, mais une invitation à goûter à une plénitude que le monde ne peut offrir… un monde de plus en plus stressant.

Ce Carême est un temps favorable pour faire un pas, même timide, vers Celui qui vous cherche depuis toujours. Nul besoin d’avoir tout compris ou tout résolu. Il suffit d’un cœur qui s’ouvre, ne serait-ce qu’un peu. Le Père prodigue, dans la parabole, court vers son enfant qui a dilapidé son héritage, dès que le père aperçoit le retour de son fils au loin, qui n’a plus rien, se précipite vers lui (Luc chapitre 15, verset 20). Dieu vous attend, non avec des reproches, mais avec les bras ouverts. Osez ce premier pas. Peut-être y trouverez-vous une joie que vous croyiez perdue.

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