
Journal d'un catholique libertaire
Qui a pris ses distances vis à vis de l'Eglise, de sa hiérarchie et de son pouvoir
Ma foi - ma dépression - Présentation
J’ai été viré comme un malpropre d’une institution catholique où je travaillais comme salarié permanent. Cette expérience a été un choc immense, tant sur le plan professionnel que sur le plan spirituel. En un instant, j’ai perdu non seulement mon emploi mais aussi tous mes repères de foi.
Pendant plus de deux ans, j’ai traversé une période difficile... une forte dépression. Ma foi, qui avait toujours été un pilier dans ma vie, a vacillé dangereusement. Malgré cela, elle ne s’est jamais totalement effondrée, même si des pensées suicidaires m’ont traversé l’esprit à plusieurs reprises.
Dans ces moments de désespoir, j’ai trouvé un secours inattendu que je connaissais peu auparavant : la sophrologie, la méthode Vittoz et la méditation de pleine conscience. Ces disciplines m’ont aidé à me reconnecter avec moi-même et à trouver une nouvelle paix intérieure. Petit à petit, ma foi a repris souffle, non seulement comme une série de dogmes mais comme une véritable source de vie pour surmonter les difficultés. Mais attention, je n’ai jamais arrêté mes antidépresseurs et mes anxiolytiques du jour au lendemain… Très dangereux, mais cela m’a permis de baisser progressivement le taux de molécules et d’arrêter mon traitement au bout de trois ans quand même.
Ce qui m’a le plus blessé, c’est le silence de mes anciens collègues catholiques mais aussi de mes frères et sœurs de ma communauté paroissiale. Des personnes avec qui je partageais des valeurs et des convictions profondes ont choisi de m’ignorer, de ne plus prendre de mes nouvelles. Leur indifférence a été une épreuve supplémentaire, mais elle m’a aussi appris à chercher des soutiens ailleurs, à redéfinir mes relations et à trouver des alliés inattendus en dehors de la sphère religieuse.
Aujourd’hui, je me suis reconstruit... Ma foi est peut-être plus fragile qu’avant, mais grâce à l’Évangile et à la méditation de pleine conscience, elle est plus personnelle et plus authentique. J’ai appris à voir ma spiritualité sous un autre angle, à la nourrir de différentes façons et à ne plus dépendre exclusivement des institutions ou de l’approbation des autres pour me sentir en paix avec moi-même.
Didier Antoine