C'est quoi au juste un « catholique libertaire » ?

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C’est une personne qui défend la liberté individuelle, liberté de penser et d'agir face à un état et une organisation sociale ou religieuse.

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Je rejette comme « catholique libertaire  » d'entrée de jeux et une bonne fois pour toutes, tous les prêches qui revendiquent qu’une catastrophe naturelle, une pandémie, un handicap mental, sensoriel, moteur ou psychique, d’une maladie invalidante ou d’un malheur au cours de la vie sont des punitions de Dieu.

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Je rejette en tant que « catholique libertaire » toutes formes d’autoritarisme au nom de Dieu, d’un pouvoir ecclésiastique ou d’un pouvoir d’élites laïques qui font la pluie et le beau temps dans les institutions  et empêchent les petits, les humbles, les faibles et les hors normes de s’exprimer dans leurs décisions.

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En tant que « catholique libertaire » , j'éloigne de moi tous les dogmes et les doctrines. Cela ne sert à rien. Seul l'Evangile de notre Seigneur Jésus compte.

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Arrivé à un âge, je revendique cette liberté. L’Église catholique est devenue un pouvoir dans le pouvoir dès le quatrième siècle. L'Eglise a été dans son ensemble plus proche des princes et des rois plutôt qu’une main tendue vers le petit peuple insignifiant qui souffre.

 

Certes il y a eu des religieux, des religieuses et des prêtres de campagne qui se sont démarqués pour être au cœur des plus pauvres, des pestiférés, des hors-normes. Des hommes et des femmes isolés, dévoués envers les autres, en donnant leur vie.

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En tant que « catholique libertaire », c’est uniquement les évangiles qui guident ma vie. Cette liberté, je l’ai toujours revendiquée depuis ma conversion à l’âge de vingt ans. Personne n’a pu m’enfermer dans des cases. Pourtant on a essayé. Aucun courant qui prédit la fin du monde par des messages reçus de voyants mystiques n’a pu me convaincre. Les apparitions mariales ne faisaient pas avancer ma foi. j'en choque sûrement plus d'un, mais c'est comme ça.

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J’ai eu la chance dans les premières années de ma conversion d’avoir eu dans ma paroisse des équipiers de Jacques Loew, prêtre, grande figure de l’Église du siècle dernier, des religieux pour qui l’évangile doit être porté là où il ne s’y trouve plus principalement dans les quartiers populaires. Au fil des années, cette mission est devenue difficile, presque impossible.

Je relis des ouvrages de Jacques Loew et de Madeleine Delbrêl, autre figure importante de l’Église. Aujourd’hui, tous deux oubliés de la jeunesse catholique. C'est regrettable.

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J’ai eu des responsabilités dans l’Église Catholique en tant que bénévole dans mon diocèse même au sein de la conférence des Evêques de France (CEF). J’étais souvent un rebelle. Pendant vingt-trois ans, j’ai travaillé comme salarié dans deux institutions catholiques, l’une en lien avec la presse, l’autre avec les plus fragiles.

 

Je n’ai pas vu que des bonnes choses à l’intérieur de ces organisations. Les querelles entre salariés, ceux qui veulent la place de l’autre. Des magouilles, des intouchables, des élites qui se cooptent entre elles. J’ai vu des salariés licenciés, éjectés comme des malpropres. Ce fut mon cas, réglé en quinze jours au bout de quinze ans, viré comme un moins que rien. Je disais tout haut ce que les gens pensaient tout bas. C'est fatal chez les catholiques supérieurs.

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« Catholique libertaire » ne veut pas dire une anarchie totale, mais de défendre ma liberté, de croire, de vivre ma foi dans ma sphère privée, retiré de ma communauté paroissiale et de la hiérarchie ecclésiastique . Là aussi, à l’intérieur d'une équipe paroissiale, la fraternité n’a jamais réellement existé. C'est une légende. Trop de chasses gardées, de petits pouvoirs et malheur à celui qui veut bousculer les choses.

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« Catholique libertaire » C'est surtout d'être libre de pouvoir dire ce que je veux. La liberté d'expression est très mal vue dans les institutions catholiques. Je revendique cette liberté d'expression sauf pour deux choses, l’appel à la violence et les attaques à la personne sur sa foi. Comme beaucoup, j'ai été scandalisé par les abus sexuels dans l'Eglise. L'horreur ancrée dans le silence est une atrocité. Je m'y suis impliqué, j'y ai laissé des plumes comme on dit. Je suis très attentif sur la suite de ce scandale abominable qui a détruit de nombreuses vies et qui n'a pas fini de faire couler de l'encre.

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Pourquoi revendiquer d’être toujours « Catholique » ?

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Tout simplement parce que je suis « Baptisé catholique » depuis l’âge de six mois. C’est mon identité chrétienne depuis 61 ans. Finis les excommunications lorsque l’on dénonçait les exactions de l’Église. Cela dit si quelqu’un veut entamer une procédure pour me rayer du registre du baptême, qu’il n’hésite pas un instant à faire une demande à Rome. 

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En tant que « Catholique libertaire » mon seul guide est le Seigneur Jésus. « L’Evangile », la Bonne Nouvelle de Jésus restera toujours au coeur de ma vie.