
LES JOURNÉES INTERNATIONALES
8 mars.-23

Je ne réponds jamais à une question qui commence par « Es-tu pour ou Es-tu contre ».
Les « Journées nationales, internationales et mondiales » m’exaspèrent uniquement quand elles me sont imposées au fil d’une journée, placardées ou en étendard. Je peux comprendre que des associations, des fondations, des mouvements veulent leur journée pour sensibiliser leurs adhérents et le grand public et pour cela il faut des moyens.
Quand vous consultez le calendrier des « Journées mondiales », c’est hallucinant. Tout le monde veut sa journée. Faites-en l’expérience sur une période au hasard de trois mois et on en reparlera. Il y a des journées loufoques, idiotes, mélangées à des journées graves, éprouvantes et déchirantes. C’est affligeant.
Le sociétal nous impose une poignée de journées incontournables et malheur à celui qui veut esquiver le débat si l’occasion se présente.
Prenons l’exemple de la journée du 8 mars « Journée internationale des droits des femmes ». Je marche sur des œufs. Bon moi qui suis un mâle dominant, je suis censé de faire quoi ? « Oh surtout rien. Fais profil bas. Ne fais aucun commentaire, simplement d'approuver sans faire de vagues. » Me disait un ami dont la femme est une ultra féministe. Ce n'est pas facile pour lui. Grâce à Dieu ma femme ne l’est pas.
Personnellement je n’ai pas besoin de cette journée pour débattre avec mes amis et mon épouse qu’il y a des choses à améliorer sur le salaire égal à compétence égale. Mais c’est aux employeurs de le faire concrètement. Vous avez vu comment j’ai esquivé ?… Pas mal !
Pour la lutte des horribles crimes des violences faites aux femmes… Stop ! Arrête -toi là, c’est au 25 novembre qu’il faut en parler. « Journée Internationale pour l’élimination de la violence à l’égard des femmes ».
Mon pote me dit « Es-tu pour ou contre que l’on inscrive le droit à l’IVG dans la constitution ? » Ah le pour et le contre ! Toujours là quand il faut. Personnellement, je n’ai pas d’avis sur le sujet. En revanche, le droit à l’avortement n’est pas en danger dans notre pays. Alors, pourquoi l’inscrire dans notre constitution ? Attendons la journée du 28 septembre pour en débattre…