top of page

Les obsèques de Dominique BERNARD

20 octobre 2023

001 CANICULE.png

Hier jeudi 19 octobre 2023, j’ai suivi en direct le début des obsèques de Dominique Bernard, ce professeur de français odieusement assassiné par un terroriste le 13 octobre… J’en ai eu les larmes aux yeux. Que se passe-t-il dans mon pays ?

La famille a voulu que cette cérémonie qui a eu lieu en la cathédrale d’Arras soit sobre. Aucun gros plan n’était filmé.

Ce qui a été poignant, vois-tu , c’est quand son épouse a énumérer la liste de ceux qui occupaient son champ culturel. Son esprit était tout un espace varié de la culture. Il aimait Julien Gracq, Proust, Racine, Baudelaire, Rimbaud. Il aimait la philosophie. Il aimait le cinéma de Truffaut, de John Ford, d’Almodovar, de Fellini, de Visconti, de Kubrick. Il aimait le baroque. Il aimait l’Italie, l’italien, la Toscane… une pléiade de peintres. Il aimait Shakespeare et Samuel Beckett. Il aimait ses filles, sa mère, sa sœur. « Nous nous aimions tous » a dit son épouse pour nous dire que ce simple professeur avait une vie comblée.

Je ne sais pas ce que tu en penses, mais cela devait être agréable d’avoir comme ami Dominique.

Il aimait les gens, ses collègues et ses élèves. Deux forts témoignages ont appuyé cette bonté, cette attention qu’il avait envers l’autre.

La seule chose qu’il n’aimait pas, c’était internet, les réseaux sociaux… il n’avait même pas de téléphone.
Ce qui m’a interpellé, vois-tu, avant ses obsèques , c’est le témoignage d’un de ses collègues à qui il s’est confié de son inquiétude de ce qui se passe dans l’éducation, ses craintes, ses interrogations et j’ajouterai même comme professeur de français… ses apostrophes.

Les paroles de l’Evêque ont été justes, pleines d’espérance… il a nommé les choses comme il le fallait. D’après ce que j’ai lu dans la presse, je crois qu’il était croyant, mais qu’il avait pris ses distances avec l’Eglise… Sa mère est une fidèle catholique.

J’ai beaucoup prié pour lui… pour sa famille ainsi que pour Samuel Patty dont j’ai une pensée pour sa sœur que l’on a entendu dire, je crois que c’était lors d’une audition au Sénat… si la mort de son frère avait servi à quelque chose, peut-être que Dominique Bernard ne serait pas encore là. Pour moi, ce sont deux professeurs de trop qui ont été assassinés par le fondamentalisme.

Que Dieu tout puissant et notre Seigneur Jésus l’accueil dans son Royaume.
En attendant, mon frère, prends soin de toi et des tiens.

Au fil de mon temps compté

bottom of page