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JMJ 2023 LISBONNE - Feu de paille ou feu constant ?

11 août.-23

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Toute la presse catholique a salué l’enthousiasme des Journées Mondiales de la Jeunesse qui se sont déroulées à Lisbonne du 1er au 6 août 2023. De voir tous ces jeunes rayonnants, heureux de proclamer leur foi. S’extasier à chanter, danser et prier . Il faut s’en réjouir. Les vidéos sur les réseaux sociaux en témoignent.

D’après les journalistes expérimentés sur ce sujet, c’est une remontée spectaculaire par rapport aux JMJ de 2019 qui se sont déroulés au Panama. Il faut aussi préciser que les dates de fin janvier n’étaient pas adaptées pour les jeunes du monde entier.

Cependant c’est une baisse considérable par rapport aux JMJ Brésil 2013 et Pologne 2016. Il faut souligner peut-être que la remontée des prix de transports après le covid et du virus lui-même y sont pour quelque chose. J’avais aussi noté quelque part que l’organisation portugaise avait dû freiner les inscriptions à cause d’une logistique défaillante.

En tout cas, ce fut un succès !

J’ai connu le début des JMJ. Cette initiative voulue par le pape Jean-Paul II en 1984... près de 40 ans... la vie s’envole à une allure. Je n’y ai jamais participé. Les rassemblements, ce n’est pas mon truc. En revanche, j’ai aidé à l’accueil des rencontres européennes de Taizé à Paris en 1983 et 1988. Ces rencontres qui existent toujours se déroulent en fin d’année.

Quand on observe tous les rassemblements catholiques qui peuvent exister (des familles, des scouts, des célibataires et pèlerins de sanctuaires) des foules enthousiastes même minimes, la presse catholique est unanime sur le fait que l’Eglise a encore de beaux jours devant elle... elle possède de fervents fidèles... la presse s’émoustille... peut-être de nouveaux lecteurs... de nouveaux abonnés à la clef, il faut s’y engouffrer. Cette presse aussi, je pense, en a marre de ce pessimisme ambiant... celui qui existe toute l’année... planifications lassantes... quotidien de notre existence.

Les communautés nouvelles en raffolent de ces rassemblements pour rebooster leurs troupes... inviter l’égaré, le touriste de passage, sur les plages... on jette le filet sur tous les vulnérables.
J’ai été une seule fois au rassemblement de la communauté de l’Emmanuel à Paray-le-Monial en juillet. Je tenais un stand de mon institution. Je me suis ennuyé... le jeune du stand de Bayard Presse aussi. Les adeptes de l’Emmanuel couraient devant les stands sans s’y arrêter. Ils allaient déposer leurs gosses à la garderie pour être à l’heure à leur session, à leur formation, à leur rencontre puis direct à la distribution des plateaux repas... puis veillée de prière... puis dodo en chantant en chemin. C’était chaud... J’ai aussi participé à une veillée de prière... je suis vraiment réfractaire à ce genre de chose... Je n’y arrive pas... c’est comme ça Seigneur, je n’y peux rien.

Il y avait d’après la presse quarante-cinq mille jeunes Français à Lisbonne. Combien vont s’investir et s’engager dans leur paroisse une fois rentré ?

La réalité... chassez le naturel, il revient au galop... La déchristianisation est dans notre nature... En quarante ans des JMJ, les paroisses continuent à se vider... liturgies tristes... moribondes... interminable agonie du monde rural. Même s’il se créait des solidarités chrétiennes... je ne veux pas noircir le tableau, une question demeure en moi : "Comment vivre en communauté quand beaucoup sont avides de pouvoir. ?"
Joie, allégresse des JMJ 2023. Une fois passé, que restera-t-il ?
Un moment... juste un moment... éphémère instant, la vie continue... car pendant ce temps, au même moment même des JMJ, sur l’autre presse et des réseaux sociaux on voit en continu des images et des vidéos sous le regard des badauds... la destruction, la démolition d’une Eglise en Mayenne.

Seigneur, que se passe-t-il ?

Au fil de mon temps compté

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