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Jeudi 13 mars 2025

Jeudi 13 mars 2025

Dieu a tant aimé le monde qu'il a donné son Fils unique, afin que quiconque croit en lui ne périsse pas, mais ait la vie éternelle.

MESSAGE

Les paroles de notre Seigneur Jésus, rapportées par l’évangéliste Jean, sont parmi les plus bouleversantes de l’Évangile. Elles nous révèlent un Dieu qui ne se contente pas d’aimer de loin, mais qui entre dans l’histoire humaine pour nous sauver. Il ne se contente pas d’envoyer des messagers ou des signes : il donne son propre Fils, jusqu’à la Croix. Cet amour divin ne connaît ni calcul ni limite. Il est offert à tous, sans condition.

En ce temps de Carême, cette parole vient percuter nos cœurs : Dieu n’aime pas une humanité idéale, parfaite et fidèle ; il aime le monde tel qu’il est, dans sa beauté comme dans ses déchirures, dans ses élans de charité comme dans ses infidélités. Son amour ne dépend pas de nos mérites. Il précède toute conversion, il est la source même de notre salut.

Le Carême nous prépare à Pâques, à la victoire de la Vie sur la mort. Mais ce salut ne se comprend qu’à la lumière du don de notre Seigneur Jésus. Dieu n’a pas envoyé son Fils pour condamner, mais pour que tous aient la vie. Il n’est pas un juge implacable, mais un Père qui cherche ses enfants.

C’est une invitation à la confiance : si Dieu nous aime à ce point, pouvons-nous encore douter de sa miséricorde ? Combien de fois nous enfermons-nous dans nos fautes, pensant que nous sommes trop éloignés pour revenir à lui ? Et pourtant, son amour est là, prêt à nous relever. Il ne force jamais nos cœurs, mais il attend patiemment que nous accueillions ce don.

Face à un tel amour, que pouvons-nous faire sinon ouvrir notre cœur ? Le Carême est un chemin de réponse à cet amour. Par la prière, nous nous rendons disponibles à Dieu. Par le jeûne, nous nous libérons de ce qui nous alourdit. Par l’aumône, nous devenons à notre tour porteurs de cet amour pour le monde.
Ce n’est pas une simple période d’efforts spirituels, mais un temps de renaissance, où nous laissons l’amour de Dieu transformer notre être. C’est un appel à la conversion non par crainte du châtiment, mais par amour en retour, car celui qui a goûté à l’amour du Seigneur Jésus ne peut plus rester le même.

À vous qui avez pris de la distance avec l’Église institutionnelle, à vous qui doutez, à vous qui avez été blessés ou déçus, cette parole du Seigneur Jésus vous est adressée. Dieu vous aime infiniment, aujourd’hui encore. Son amour ne s’est pas tari parce que vous vous êtes éloignés. Il ne vous attend pas les bras croisés, il vous cherche. Il ne vous demande pas d’être parfaits avant de revenir auprès de lui. Il ne vous demande pas d’effacer d’un coup vos blessures, vos questions, vos révoltes. Il vous demande seulement d’accueillir cette vérité : vous êtes aimés, quoi qu’il arrive. Le Carême peut être un moment de retour, non pas vers une institution, mais vers un amour vivant, celui du Seigneur Jésus. Ne craignez pas d’ouvrir une brèche, de faire un pas, même hésitant. Il suffit parfois d’un souffle, d’un simple désir pour que Dieu vienne raviver la flamme. Et si vous ne trouvez pas les mots, laissez cette parole résonner en vous : « Dieu a tant aimé le monde… » Cela veut dire qu’il vous aime, vous aussi.
Bon Carême à tous

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