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Jean 3, 31-33

Jean 3, 31-33

Notre Seigneur Jésus disait : « Celui qui vient d’en haut est au-dessus de tous; celui qui est de la terre est de la terre, et il parle comme étant de la terre. Celui qui vient du ciel est au-dessus de tous, il rend témoignage de ce qu’il a vu et entendu, et personne ne reçoit son témoignage. Celui qui reçoit son témoignage certifie que Dieu est vrai. »

MESSAGE

Ce passage de Jean est une secousse qui nous rappelle d’où vient notre Seigneur Jésus et où nous, pauvres êtres de la terre, nous nous débattons. Il y a un contraste brutal entre le « haut » et le « bas », entre celui qui témoigne de ce qu’il a vu et entendu, et ceux qui, collés au sol, parlent de ce qui les entoure.
Jean l’évangéliste annonce une parole qui n’a pas de frontière : celle de celui qui vient d’en haut. Une parole qui ne dépend ni d’une institution, ni d’un dogme, ni d’une hiérarchie terrestre. Une parole qui dépasse les conciliabules des hommes et qui, pourtant, résonne pour eux.

Mais qui la reçoit vraiment ? Ce verset est une question ouverte. « Personne ne reçoit son témoignage », dit Jean, avant d’affirmer que celui qui le reçoit reconnaît en lui la vérité de Dieu. L’énigme est là : pourquoi tant de rejet, tant de surdité face à ce qui nous est donné d’en haut ? Peut-être parce que nous avons appris à nous méfier des voix qui prétendent parler au nom de Dieu, de ceux qui ont enfermé la parole du Seigneur Jésus dans des temples froids et dans des systèmes de contrôle. Peut-être aussi parce que reconnaître cette vérité engage, et que nous avons préféré la distance à l’embrasement. Mais alors, que faire ? Rejeter tout en bloc ? Rester à l’écart, convaincus que l’Église terrestre a trahi l’élan céleste ? Ou bien comprendre simplement, intérieurement que la parole de notre Seigneur Jésus ne s’arrête pas aux portes des cathédrales ?

À vous qui avez pris de la distance vis-à-vis de l’Eglise,
vous qui avez fui les dogmes trop rigides, la hiérarchie religieuse trop sûr d’elle, les sermons vidés de leur feu… vous qui ressentez encore, malgré tout, une soif que rien ne semble apaiser : ne laissez pas l’institution vous voler le Seigneur Jésus. Son témoignage ne dépend pas de Rome, d’une puissance, ni de la morale de façade, ni des rites répétés sans âme. Ce témoignage vient d’en haut, et son écho traverse encore l’histoire, même au cœur de vos doutes. Ne faites pas l’erreur de ceux qui l’ont rejeté parce que les médiateurs étaient indignes… Non ! La vérité ne s’efface pas sous les compromissions des hommes. Si vous n’avez plus d’église, de communauté, il vous reste toujours le ciel et l’Evangile.

Didier Antoine

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