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Quand le pouvoir se perd : la tragédie d'un président en déroute

Page publiée le 5 septembre 2024

Quand le pouvoir se perd : la tragédie d'un président en déroute

Mon réception de ce paysage politique de la rentrée est simple : la France est ingouvernable !

Le Président Macron, en provoquant la dissolution de l’Assemblée nationale, a voulu savoir ce que les Français souhaitaient exactement. Il voulait une assemblée plus représentative de notre France. Il n’aurait jamais imaginé que près de 24,3 millions d’électeurs ne voulaient plus de lui, et que seulement 8 millions continuaient de le soutenir. C’est énorme, c’est une claque.


Cela fait près de cinquante jours que nous n’avons pas de Premier ministre. C’est une première. Depuis quelques jours, nous assistons à une valse de consultations. D’entrée de jeu, il écarte près de 14,4 millions d’électeurs (10,1 millions qui ont voté pour le RN et 4,3 millions pour les candidats LFI). Lucie Castets, candidate du Nouveau Front Populaire, il n’en veut pas. Fin de non-recevoir.


La vie politique prend des allures de comédie tragique où l’acteur principal de ce théâtre du pouvoir, se croyant le maître du destin des Français, se retrouve englué dans des contradictions si grossières qu’elles en deviennent risibles. Mais le peuple n’a plus envie de rire. Celui qui se présentait en 2017 comme l’incarnation du renouveau, porteur d’une révolution douce, d’un « en marche » vers un avenir radieux. Il fallait balayer l’ancien monde, faire table rase des vieilles pratiques et des vieux visages qui avaient usé le pays.


On a vu passer une jeune génération. Mais au fait, que sont devenus Ismaël Emelien, Benjamin Griveaux, Sibeth Ndiaye, Christophe Castaner, Amélie de Montchalin, Brune Poirson ?

Sept ans plus tard, où en sommes-nous ? Dans le marigot politique qu’il dénonçait jadis, d’autres acteurs continuent de se débattre, multipliant les promesses non tenues et les manœuvres opportunistes, tandis que les réformes attendues se heurtent à des jeux de pouvoir inchangés et à des intérêts bien ancrés. Rien de neuf sous le soleil.


Quelle débâcle ! Ce président de l’hypermodernité se retrouve à invoquer des figures de l’ancien monde qu’il prétendait pourtant avoir enterrées. Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand… ces noms résonnent comme un écho du passé… des spectres venus hanter le palais de l’Élysée. Si les rumeurs se confirment, si Macron en vient à faire appel à ces hommes pour le sauver de la débâcle qu’il a lui-même orchestrée, nous atteindrons alors les sommets de l’absurdité.


Bernard Cazeneuve, Xavier Bertrand, est-ce ce que veulent les Français ? Le président prend nos vessies pour des lanternes.


On se demande si ce président est frappé d’une amnésie sélective ou s’il est tout simplement en proie à un masochisme politique plus pervers… Car après tout, que signifient ces appels à Cazeneuve et Bertrand sinon la reconnaissance d’un échec cuisant, l’aveu que la promesse d’un nouveau monde politique n’était qu’une chimère, qu’une illusion vendue à un peuple naïf, ou bien tout simplement une farce dont les gosses raffolent… tromper leur monde.


Ce désastre offre au chrétien que je suis une désolation insoutenable qui écrase tout un peuple qui souffre, qui peine à terminer les fins de mois, qui subit l’insécurité, qui a du mal à se soigner correctement, qui s’inquiète pour l’avenir de ses enfants… et de voir ce président sourire sur son perron en accueillant ses hôtes. Cela m’horripile.


Il est temps qu’il arrête cette vulgaire comédie qui finira mal. Il est le pantin de lui-même dans cette infernale machine d’un pouvoir qui le dévore. Et nous, pauvres spectateurs, où beaucoup pensent que leur vote n’a servi à rien. Il faut que ce président démissionne avant de constater de plus gros dégâts dans les trois ans à venir.


Didier Antoine

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