
Journal d'un catholique libertaire
Qui a pris ses distances vis à vis de l'Eglise, de sa hiérarchie et de son pouvoir
TOUSSAINT : Abandonner les intercessions des saints pour une communion directe avec Dieu
Page publiée le 1er novembre 2024
En recentrant ma foi sur une prière personnelle, je trouve une nouvelle clarté, une paix intérieure plus profonde et un apaisement dans ma relation avec Dieu.
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La Toussaint est une fête chrétienne (principalement catholique) célébrée le premier novembre. Cette fête honore l’ensemble des saints, qu’ils soient célèbres ou anonymes. L’origine de cette fête remonte au VIIe siècle, quand le pape Boniface IV choisit de consacrer un jour spécifique à la mémoire des saints ; c’est au IXe siècle, sous le pape Grégoire IV, que la date du premier novembre est définitivement adoptée.
Les premières canonisations officielles dans l’Église catholique remontent au Xe siècle. Avant cela, la reconnaissance des saints se faisait de manière informelle. Les premiers chrétiens vénéraient les martyrs et les personnes reconnues pour leur héroïsme et leur vertu.
Avant ma dépression en 2015, suite à un licenciement brutal d’une institution catholique où j’ai traversé de grands doutes… terribles… que je ne souhaite à personne, j’ai beaucoup prié les saints et les saintes… des dizaines, peut-être plus, y compris la mère de Jésus (la Vierge Marie pour les catholiques). Après une longue période d’interrogations intenses où mon esprit vagabondait dans tous les sens, au fil du temps, j’ai pris la décision de m’adresser uniquement à Dieu, avec comme seul intercesseur son Fils unique, notre Seigneur Jésus.
Dans cette démarche personnelle, j’ai mis de côté toutes les prières aux saints, même à la Vierge Marie… non par manque de respect, mais par besoin de simplicité et de proximité avec Dieu, notre unique Père.
Curieusement, depuis que, dans ma sphère privée… dans la profondeur de mes méditations et de mes prières… cette proximité directe avec Dieu, notre Père, je ressens une grande paix et une clarté dans mon esprit que je n’avais jamais connues auparavant.
Ma foi s’est recentrée, et mes prières, dénuées de tout rituel complexe, sont devenues des moments de communion intense et sincère avec Dieu.
Chaque jour, je prends le temps de lire un passage de l’Évangile, de m’imprégner des enseignements de notre Seigneur Jésus, et je découvre dans cette pratique quotidienne une source d’apaisement et une inspiration inestimable. C’est précisément après cette lecture que je m’adresse à notre Seigneur Jésus. C’est comme si ces écrits, cette Parole de notre Seigneur… déjà ancrée dans mon esprit, me parlaient d’une manière plus vivante, plus intime. Je prie alors le Seigneur Jésus dans la méditation de sa Parole.
La Bonne Nouvelle de notre Seigneur Jésus n’est pas seulement un récit ancien, mais une parole adressée au plus profond de mon être qui m’aide à tenir le cap malgré la violence et l’incertitude de notre monde. Et miraculeusement (le mot est adéquat), je me sens beaucoup mieux.
Soyons clairs, des doutes surgissent parfois, mais désormais, au lieu de m’en remettre à un saint spécifique, le plus approprié à ma situation, c’est à Dieu seul que je me tourne. Dans cette intimité profonde, sans d’autres intermédiaires que ma foi et ma confiance, je trouve une paix plus grande et une clarté nouvelle… comme si chaque doute devenait un tremplin pour approcher davantage la lumière de Dieu. C’est une expérience extraordinaire. Dans ma prière, je m’adresse à Dieu directement, sans les filtres des traditions qui me semblaient autrefois nécessaires.
Parfois, cette simplicité suscite en moi un sentiment d’audace… mais en même temps, je me sens plus proche de la vérité de l’Évangile, qui appelle chacun d’entre nous à vivre dans la sincérité du cœur. Bien que mon respect pour les saints, et pour toutes ces femmes et tous ces hommes qui ne le sont pas reste intact dans mon cœur. Je reconnais leur rôle, leur exemplarité, mais je ne les prie plus. M’abandonner à Dieu seul est une joie intense que je ne connaissais pas. Ma foi épurée m’apporte enfin cette paix que j’ai souvent cherchée.
Didier Antoine